dimanche 24 août 2008

« Si je suis comme une pierre qui tombe, j’ai aussi la certitude de la pierre. Je m’enfonce dans tous mes actes sans qu’il y ait place pour la fatigue et pour le doute. Je veux, et mes forces me suivent.

Il me paraissait juste de travailler la nuit, moins de dormir le jour. Assez dormi. Les grandes vacances ont duré trop longtemps.

Le jour, je portais maintenant des paquets à bicyclette pour un libraire à raison de cinq francs par course.

Tandis que je poussais la machine, les yeux fixés sur les rayons de la roue, par les longues avenues où il se passe rien, je ne rêvais pas, je n’espérais pas : je voulais. Je roulais, je roulais vers le but. »


Luc Dietrich - "L’Apprentissage de la ville"

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