Puisqu'on ne peut pas être voyeur quand on est petit, je ne pouvais pas regarder à mon aise les amoureux qui s'embrassent. Je me nourrissais des lectures de magazines que je trouvais chez les médecins et les dentistes, et c'est comme ça que j'ai attrapé quelques fantasmes : courir sur une plage les cheveux au vent main dans la main avec un beau garçon, m'évanouir pour qu'un garçon me porte à bout de bras et me dépose sur un sofa. Alors un jour je me suis dit : il faut absolument que je vive ça, sinon ça va rester coincé.
Quand j'ai couru main dans la main au bord de la plage, je n'avais pas de longs cheveux qui flottaient au vent. Je trouvais exténuant de courir, et en fait je n'aimais pas courir pieds nus.
Zouc par Zouc
l'entretien avec Hervé Guibert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire